Nos croyances limitantes

Il y a d’abord Sophie qui pense qu’elle doit toujours être à la hauteur

Et puis Paul qui est convaincu qu’il n’a pas le droit à l’erreur

Ou encore Manon qui pense être trop jeune pour manager

Enfin Carole qui est trop nulle pour prendre la parole en public.

 

Vous vous demandez ce qui rapproche Sophie, Paul, Manon et Carole ?

Et bien ce sont leurs croyances limitantes.

Leurs quoi ????

Oui, oui, leurs croyances limitantes.

Mais prenons les choses dans l’ordre.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une croyance ?

La croyance est le fait d'attribuer une valeur de vérité à une proposition ou un énoncé. Elle existe indépendamment des faits qui viendraient la confirmer ou la démentir.

Une croyance peut-être :

• En lien avec soi (‘Je suis nulle’)
• En lien avec les autres (‘cette personne ne m’aime pas’)
• En lien avec la vie en général (‘Il faut travailler dur pour y arriver’)

En s’installant, cette croyance est devenue une certitude, consciemment ou non. Solidement ancrée, elle guide nos pensées et nos actions.

Et cette fameuse croyance limitante alors ?

La croyance limitante est une catégorie de croyance qui est repérable par les conséquences qu’elle aura sur notre action et notre comportement : 

Par exemple, penser qu’on est nul-le en maths aura pour conséquence qu’on ne s’autorisera pas à s’imaginer dans une carrière scientifique, d’ingénieur, de médecin, ou à se dire qu’on sera incapable de faire la comptabilité de son entreprise.

Ces petites phrases que nous trainons depuis de nombreuses années, comme des boulets au pied qui nous brident et nous empêchent d’avancer.

La plupart du temps, ces croyances limitantes sont héritées ; elles viennent de notre enfance, de notre éducation, de nos expériences passées. Elles sont tellement ancrées que nous finissons par intégrer qu’elles sont vraies et fondées.

«Voilà comment on apprend quand on est enfant. Nous croyons tout ce que les adultes nous disent. Nous sommes d’accord avec eux, et notre foi est si forte que le système de croyances contrôle tout le rêve de notre vie. […] La domestication est si forte, qu’arrivés à un certain point de notre vie, nous n’avons plus besoin de personne pour nous domestiquer : ni papa et maman, ni l’école ou l’église. Nous sommes si bien dressés que nous devenons nos propres dresseurs. Nous sommes des animaux autodomestiqués. Nous pouvons désormais nous domestiquer nous-mêmes selon le même système de croyances que l’on nous a inculqué, en utilisant le même processus de punition et de récompense. Nous nous punissons lorsque nous ne respectons pas les règles de notre système de croyances ; nous nous récompensons lorsque nous sommes un « gentil garçon » ou une « gentille fille ». 

 Extrait ‘Les 4 accords Toltèques’ - Don Miguel Ruiz –

Elles sont bien confortablement installées dans nos esprits, elles brouillent notre perception de la réalité. Si nous ne le remettons pas en question, alors, elles deviennent tous les jours un peu plus NOTRE réalité.

Et comme si cela ne suffisait pas, nos croyances limitantes s’autoalimentent ; donc, plus nous en faisons NOTRE réalité et plus elles se renforcent. Et plus elles nous bloquent. Voilà, la boucle est en marche.

Alors, elles nous freinent, nous sabotent, nous empêchent de développer pleinement notre potentiel ; elles sont autant d’obstacles à nos réalisations.

Comment déconstruire ce schéma ?

Tout d’abord, en identifiant la croyance limitante et en nommant l’émotion qu’elle provoque.

Vous employez des ‘Toujours’ et des ‘Jamais’ (‘Je dois toujours être à la hauteur’ ; ‘je n’y arrive jamais’), alors il y a de fortes chances que vous soyez face à une croyance limitante.

Cette croyance vous enferme t-elle ?, vous empêche t’elle d’avancer ?, ressentez-vous de la peur ?

Profitez de cette 1^ère étape de déconstruction, pour vous interroger sur l’origine de cette croyance limitante (les blessures du passé sont sources de nombreuses de ces croyances).

Puis en démêlant cette croyance de la vérité :

• Est-ce que tout le monde pense comme moi ?
• Est-ce que je pensais déjà ça quand j’étais enfant ?
• Est-ce que tu penses que je pense la même chose ?
• Est-ce que je peux trouver UNE exception qui démontre le contraire de ce que je pense ?

L’objectif est bien de chercher les exceptions ou contre-exemples qui pourraient invalider cette croyance (dans votre expérience propre ou chez d’autres personnes).

Inspirez-vous en alors pour créer un nouvel objectif réaliste ainsi que des conseils / étapes pour passer à l’action…
Et voilà : vous êtes prêt(e) à construire de nouvelles croyances aidantes… en passant à l’action pour les rendre effectives bien-sûr !

«Un dompteur de cirque parvient à dresser un éléphant en recourant à une technique très simple : alors que l’animal est encore jeune, il lui attache une patte à un tronc d’arbre très solide. 
Malgré tous ses efforts, l’éléphanteau ne parvient pas à se libérer. 
Peu à peu, il s’habitue à l’idée que le tronc est plus fort que lui. 
Une fois qu’il est devenu un adulte doté d’une force colossale, il suffit de lui passer une corde au pied et de l’attacher à un jeune arbre. Il ne cherchera même pas à se libérer. 
Comme ceux des éléphants, nos pieds sont entravés par des liens fragiles. Mais comme nous avons été accoutumés dès l’enfance à la puissance du tronc d’arbre, nous n’osons pas lutter. 
Sans savoir qu’il nous suffirait d’un geste de courage pour découvrir toute notre liberté. »

Extrait ‘Maktub’ - Paulo Coelho